La vérité

 Pendant longtemps je l'ai cherchée,

La vérité

Persuadé qu'j'allais l'attraper,

La vérité

Puisqu'elle était là devant moi,

Qu'il n'y avait qu'à tendre le bras

Pour la toucher

Mais elle a fui comme un lézard,

La vérité

Elle est partout, elle est nulle part,

La vérité

Elle est si drôle, elle est tragique,

Elle est baroque, elle est classique,

On est bluffés

Elle s'amuse, farces et attrapes,

La vérité

Ella adore jouer à cache-cache

La vérité

Personne ne la connait vraiment

Quoi qu'en disent les marchands

De vérité

Pourtant, j'continue à chercher

La vérité

C'est pas si facile de r'noncer

En vérité

Elle se cache en se montrant

Elle se dévoile en se cachant

Mais elle me fait toujours vibrer

La vérité

Mademoiselle (chanson de vieux con)

 Ne vous offusquez pas, mademoiselle,

Si je vous dis que vous êtes belle

D'un seul regard émerveillé

Qui n'fera que vous survoler

Mais puisque la beauté existe

N'est-il pas juste qu'on puisse

L'apprécier

L'admirer

La chanter

Ne vous offusquez pas, mademoiselle,

C'est pas d'ma faute si vous êtes belle

Ici s'arrêteront mes hommages

Je vous promets de rester sage

Mais puisque le charme s'impose

N'est-il pas juste qu'on ose

L'apprécier

L'admirer

Le chanter

Ne vous offusquez pas, mademoiselle,

Un jour vous ne serez plus belle

Le temps, ce sinistre bourreau,

Ne laisse que la peau et les os

Et un jour vous regretterez

Ces clins d'oeil à votre beauté

Disparue

Qui l'eut cru

A jamais

Alors, de ces discrets hommages

Qui bien souvent vous mettent en rage,

Faut-il vraiment en faire un drame?

Certes non, madame

Je nous aime

Pour le meilleur et pour le pire

Pour le malheur et pour le rire

Pour la comédie, pour le drame

Pour le sourire et pour les larmes

Je nous aime

Les jours filent à toute vitesse

On n'sait pas combien il en reste

Sur l'échiquier de la planète

Les nations stratègent leurs pièces

Le monde change chaque jour

Et même plusieurs fois par jour

Mais nos deux cœurs, à l'unisson,

Chantent encore la jolie chanson

Pour le meilleur et pour le pire

Pour le malheur et pour le rire

Pour la comédie, pour le drame

Pour le sourire et pour les larmes

Je nous aime

Les jours filent à toute allure

Et s'évanouissent dans la nature

On massacre gaiement la planète

Et le climat perd la tête

Avec de l'argent virtuel

On fait des pauvres bien réels

Mais nos deux voix, à l'unisson,

Chantent encore la jolie chanson

Pour le meilleur et pour le pire

Pour le malheur et pour le rire

Pour la comédie, pour le drame

Pour le sourire et pour les larmes

Je nous aime

Et revoilà encore le printemps

Et revoilà encore un hiver

Te souviens-tu, au jour de l'an,

Personne ne pensait à la guerre

Le monde est un drôle d'endroit

Tout peut surgir au coin du bois

Mais nos deux âmes, à l'unisson,

Chantent encore la jolie chanson

Pour le meilleur et pour le pire

Pour le malheur et pour le rire

Pour la comédie, pour le drame

Pour le sourire et pour les larmes

Je nous aime

Je nous aime

Parce que tes yeux

 Je t'aime

Je t'aime parce que tes yeux

De jeune fille

Ont ce quelque chose qui brille

Qui brille

Je t'aime

Je t'aime parce que tes yeux

Ont des couleurs 

Qui n'existent pas ailleurs

Ailleurs

Je t'aime

Je t'aime parce que tes yeux

Ont des reflets

Comme sur la mer un soir d'été

Je t'aime

Je t'aime parce que tes yeux

Sont des fenêtres

Entrouvertes sur des peut-être

Peut-être

Je t'aime

Je t'aime parce que tes yeux

Ont des lueurs

Qui me feraient croire au bonheur

Au bonheur

C'est un sage

 Il a le cœur généreux et le sourire en coin

Il écoute pousser les fleurs et l'écho du lointain

Et quand les loups en meute hurlent dans la nuit

Il sait qu'il faut attendre un meilleur aujourd'hui

C'est un sage

C'est le plus libre des hommes

Il sait que rien n'est acquis et que tout est bancal

Que la frontière est fragile entre le bien et le mal

Il sait que la vie est courte et l'instant éternel

Il tutoie le soleil mais sans se brûler les ailes

C'est un sage

C'est le plus libre des hommes

Et tout ça, on l'sait aussi mais souvent on oublie

On préfère l'éclat de l'or aux chants de l'infini

Il sait qu'il faut se méfier des charmes d'aujourd'hui

Il sait qu'il faut se méfier des dégoûts d'aujourd'hui

Il écoute les anciens et les murmures des bonzes

Mais il préfère quand même les questions aux réponses

C'est un sage

C'est le plus libre des hommes

Et tout ça, on l'sait aussi mais sûrement pas assez

On préfère fermer les yeux et se laisser griser

Lavoisier

 C'est un jardin et déjà tombe la nuit

C'est la fin de l'été

Les dernières lueurs meurent sans un bruit

L'air est tout embaumé

Rien ne se perd,

Rien ne se crée

Rien ne se perd, rien ne se crée

Tout se transforme

Il pleut ce soir une douce mélancolie

Sur la fin de l'été

Des animaux partent en chasse dans la nuit

Il faut bien manger

Rien ne se perd,

Rien ne se crée

Rien ne perd, rien ne se crée

Tout se transforme

C'est pas de moi, c'st de Lavoisier

Lavoisier

(1743-1794)

Il chante ce soir un parfum d'infini

Un goût d'éternité

Une saison encore meurt sans un bruit

Un ange est passé

Rien ne se perd,

Rien ne se crée

Rien ne se perd, rien ne se crée

Tout se transforme

C'est pas de moi, c'est de Lavoisier

Lavoisier

(1743-1794)

Aimer, c'est donner du temps

 Aimer, c'est donner du temps

Aimer, c'est donner du temps

Sinon, c'est d'l'amour pas cher

C'est de l'amour en promo

Sinon, c'est d'l'amour misère

Entre deux apéros

Aimer, c'est donner du temps

Aimer, c'est donner du temps

Sinon, c'est d'l'amour de loin

C'est de l'amour qui s'en va

On se voit de moins en moins

Et puis, un jour, on n'se voit pas

Aimer, c'est donner du temps

Aimer, c'est donner du temps

Le petit dieu

 C'est un petit dieu

C'est le fils du grand dieu

Et de la grande déesse

Et c'est un bel enfant

Le fiston du grand dieu

Et de la grande déesse

Mais il parle beaucoup

Mais il crie surtout

Quand on ne lui donne pas ce qu'il veut

Il a une voix de perceuse

Un soprano de Castafiore

Qui se serait blessée à mort

S'il pouvait la mettre en veilleuse..!

C'est un petit dieu

C'est le fils du grand dieu

Et de la grande déesse

Et il est bien mignon

Le fiston du grand dieu

Et de la grande déesse

Mais il touche à tout

Mais il saute partout

En un mot, il nous saoule

Un peu beaucoup

Il a le sens du spectacle

Mais pas celui de l'entracte

Et on n'en est qu'au premier acte...

Je les aime bien mais vivement qu'ils partent!

Mais, ses parents,

Le grand dieu et la grande déesse

Apparemment sont très contents

Ça les amuse tellement tellement tellement

Et quand il se met à chouiner

Et quand il se met à pigner

Ils sont émerveillés

Par sa capacité

A nous faire...suer...

Pauv' gosse!

Engueulez-moi !

 C'est bien gentil, les mots en v'lours,

Papate en rond et vive l'amour

C'est bien joli, les compliments,

C'est toi l'meilleur, évidemment

C'est bien gentil, les mots tendresse,

Les mots en forme de caresse

C'est bien joli, les mots tout doux,

Les mots en forme de doudou

Mais parfois quelquefois souvent

C'qui nous rend service

C'est qu'on nous rentre dedans

Engueulez-moi!

Engueulez-moi!

Faîtes-moi mal, faîtes-moi peur,

Faîtes-moi ma fête et en couleurs

Engueulez-moi...

J'aime ça!

C'est bien gentil, les mots sucrés,

Les "j'voudrais pas vous déranger"

C'est bien joli, les mots douceur,

Les mots qui riment avec bonheur

C'est bien gentil, les mots cadeau,

Les mots qui n'sont pas des gros mots

C'est bien joli, les mots fleuris,

Les mots qui font chanter la vie

Mais parfois quelquefois souvent

C'qui nous rend service

C'est qu'on nous rentre dedans

Engueulez-moi!

Engueulez-moi!

Faîtes-moi mal, faîtes-moi peur,

Faîtes-moi ma fête et en couleurs

Engueulez-moi...

J'aime ça!

Non, Masoch n'est pas mon héros

Il faut pas trop me casser l'dos

J'aime pas tellement qu'un ingénu

S'amuse à me crier dessus

Mais si on veut vraiment aider

Celui qu'est en train d'se gourer

Faut s'inspirer, à mon avis,

Des techniques du divin marquis!

Car parfois quelquefois souvent

C'qui nous rend service

C'est qu'on nous rentre dedans

Engueulez-moi!

Engueulez-moi!

Faîtes-moi mal, faîtes-moi peur,

Faîtes-moi ma fête et en couleurs

Engueulez-moi...

J'aime ça!

Aïe, euh...

Lumières bleues dans la nuit noire

Lumières bleues dans la nuit noire

Attroupement sur le trottoir

Lumières bleues dans la nuit noire

On dirait qu'y'a quelqu'chose à voir

Lumières bleues dans la nuit noire

Il parait qu'c'est pas beau à voir

Lumières bleues dans la nuit noire

Poussez-vous, on voudrait bien voir

Lumières bleues dans la nuit noire

Tiens, la mort s'ennuyait ce soir

Lumières bleues dans la nuit noire

Un goût de sang dans l'air du soir

Lumières bleues dans la nuit noire

Ça devait arriver, faut croire

Lumières bleues dans la nuit noire

Mais y'a déjà plus rien à voir

Lumières bleues dans la nuit noire

Demain , ce s'ra dans le canard

Lumières bleues dans le nuit noire

Tiens, la mort s'ennuyait ce soir

Lumières bleues dans la nuit noire

Mais il commence à se faire tard

Lumières bleues dans la nuit noire

S'éloignent, c'est la fin de l'histoire

Lumières bleues dans la nuit noire

Pauvres de nous, j'ai le cafard

Là n'est pas la question

 Je voudrais aujourd'hui, mes biens chers frères,

Vous interpréter une chanson stupide

Car ça m'amuse et je n'vois guère 

Que le risque de prendre un bide

Là n'est pas la question

Là n'est pas le propos

Mais quelle est la question?

Là-dessus, pas d'infos

Si tout le monde, il a un cœur

Tout le monde il a aussi un cul

Et si ce n'est pas le bonheur

On peut au moins s'asseoir dessus

Là n'est pas la question

Là n'est pas le propos

Mais quelle est la question?

Là-dessus, pas d'infos

Même si nos désirs font désordre

Tous les chemins mènent à l'homme

Y'en a qui rentrent dans les ordres 

Sans même savoir où se trouve Rome

Là n'est pas la question

Là n'est pas le propos

Mais quelle est la question?

Là-dessus, pas d'infos

Et si on veut tutoyer les étoiles

Vaut mieux ne pas se prendre pour une lumière

Au p'tit jeu du bien et du mal

Chacun choisit son réverbère

Là n'est pas la question

Là n'est pas le propos

Mais quelle est la question?

Là-dessus, pas d'infos

Un cheveu sur l'oreiller

 Il ne reste de toi

Qu'un cheveu sur l'oreiller

Et des souvenirs éparpillés

Aux quatre coins de la chambre

Il ne reste de toi

Qu'un parfum léger comme un oiseau

Sur les ailes de l'amour

Et des souvenirs entassés

Comme des coussins sur un canapé

Il ne reste de toi

Qu'une certaine agitation

Comme un frisson dans les molécules de l'air

Il ne reste de toi

Qu'un cheveu sur l'oreiller

Et des souvenirs éparpillés

Aux quatre coins de la chambre

Aux quatre coins de la vie

Les vacances à la mer

Le ciel pour seul drapeau

La plage pour seule escale

Le soleil pour seul flambeau

Et puis la mer pour mettre les voiles

Du bleu partout, du jaune ailleurs

Même les rochers ont l'air rêveur

Y'a des diamants dans les embruns

Ça brille de mille feux, l'air marin

Et moi je t'aime comme j'aime

La mer, le ciel, la lumière, le soleil

La mer

Le ciel

La lumière

Et le soleil

Et puis tout c'qu'on oublie

Quand parfois la ville nous envahit

Nous engloutit

Et puis le vent pour seule adresse

Et puis les vagues pour seul vaisseau

L'iode pure pour seule ivresse

On aimerait tant être un oiseau

Y'a même des gens qu'ont l'air heureux

Y'a même des gosses, des châteaux d'sable

Y'a même des rires, y'a même des jeux

Et puis ça drague dur sur le sable

Et moi je t'aime comme j'aime

Le vent, les vagues, les gens et même le sable

Le vent

Les vagues

Les gens

Et même le sable

Et puis tout c'qu'on oublie

Quand parfois la nuit nous envahit

Nous engloutit

Tu sais, petit...

 Tu sais, petit...

La vie, c'est comme la mer

Parfois la brise est calme

Et il fait bon rêver au fil de l'eau

Parfois, le vent est en colère

On est ballottés dans tous les sens

Et plus rien n'a d'importance

Sinon qu'il faut sauver sa peau

Tu sais, petit...

La vie, c'est comme la mer

Si tu sais naviguer, elle peut t'emmener au bout du monde

Ce qui est une façon de parler

Puisque que la Terre est ronde

Et elle peut aussi t’entraîner dans les grands fonds

Dire bonjour aux poissons inconnus qui traînent dans ces coins-là

Mais ceux qui font vraiment naufrage

Tu sais, petit...

Ceux qui font vraiment naufrage

Ce sont ceux qui restent au port

A l'amarrage

Tu sais, petit...

La vie, c'est comme la mer

Elle était là avant toi

Elle sera là après toi

Construis ton bateau

C'est une barque, c'est un paquebot

Peu importe

Construis ton bateau

Même si ça doit prendre longtemps

Même si c'est un radeau

L'essentiel, c'est qu'il ne prenne pas l'eau

Construis ton bateau

Et puis

Embarque-toi

Le miroir

Dis-moi tes rêves, tes désespoirs

Dis-moi tes îles et tes trous noirs

Dis-moi tes soleils et tes lunes

Dis-moi ton spleen et ta fortune

Et ne me raconte pas d'histoires

Je le(la) connais ce(cette) type(fille) dans le miroir

Non, ne me raconte pas d'histoires

Je le(la) connais ce(cette)type(fille) dans le miroir

Dis-moi ta lutte et tes batailles

Dis-moi le revers de la médaille

Dis-moi tes rires et tes dérives 

Dis-moi la nuit et l'autre rive

Et ne me raconte pas d'histoires

Je le(la) connais ce(cette) type(fille) dans le miroir

Non, ne me raconte pas d'histoires

Je le(la) connais ce(cette) type(fille) dans le miroir

Dis-moi ta route et tes ailleurs

Dis-moi tes joies, dis-moi tes peurs

Dis-moi le soleil de minuit

Ton cœur tombé au fond du puits

Et ne me raconte pas d'histoires

Je le(la) connais ce(cette) type(fille) dans le miroir

Et ne me raconte pas d'histoires

Je le(la) ce(cette) type(fille) dans le miroir

On s'comprend pas tellement

 On s'comprend pas tellement

On s'comprend pas vraiment

On s'comprend pas tellement

Souvent

Chacun sa route

Chacun ses choix

Chacun ses doutes

Chacun ses joies

Chacun ses errances

Son passé

Chacun ses chances

Chacun ses clés

Chacun son âme

Chacun sa croix

Chacun sa flamme

Chacun sa foi

Chacun son histoire

Ses batailles

chacun sa gloire

Chacun ses failles

On s'comprend pas tellement

On s'comprend pas vraiment

On s'comprend pas tellement

Souvent

Chacun son cœur

Chacun son corps

Chacun ses bonheurs

Ses remords

Chacun ses rêves

Ses illusions

Chacun sa sève

Son ambition

Chacun sa science

Et son métier

Ses connaissances

Et sa fierté

Chacun ses espoirs

Ses refrains

Chacun son couloir

Son destin

On s'comprend pas tellement

On s'comprend pas vraiment

On s'comprend pas tellement

Souvent

Chacun sa folie

Ses faiblesses

Chacun ses manies

Ses richesses

Chacun ses rires

Chacun ses peurs

Chacun ses soupirs

Ses erreurs

Chacun ses dieux

Et ses déesses

Je dirais même 

Chacun ses fesses

Chacun sa vie

Et puis voilà

Mais j'n'ai pas dit

Chacun pour soi

On s'comprend pas tellement

On s'comprend pas vraiment

On s'comprend pas tellement

Souvent

Quelque part sous le soleil

 On a beau dire, on a beau faire,

Dieu et Diable se partagent le monde

On se balance entre paradis et enfer

Sur cette étrange mappemonde

Quelque part sous le soleil

Entre ciel gris et ciel bleu

Et dans le plus simple appareil

On fait c'qu'on peut, on fait d'son mieux

On a beau dire, on a beau faire,

Dieu et Diable trinquent au même comptoir

On discutaille, on brasse de l'air,

On essaie surtout de se faire bien voir

Quelque part sous le soleil

Entre l'horizon et soi-même

Et dans le plus simple appareil

On marchande encore un "je t'aime"

On a beau dire, on beau faire,

Dieu et Diable sont les meilleurs potes

Toute la journée, indifférents à nos misères,

Ils touillent toujours la même popote

Quelque part sous le soleil

Entre révolte et Inch Allah

Et dans le plus simple appareil 

On s'accroche à ce que l'on croit

Et quelque part dans l'univers

Entre une lueur et un trou noir

Le soleil, comme un réverbère,

Réchauffe notre bout de trottoir

Réchauffe notre bout de trottoir